
Dans le Haut-Karabakh, après quarante-cinq jours de guerre et la signature d’un cessez-le-feu, les populations se préparent à l’arrivée des Azerbaïdjanais.
La semaine dernière, un cessez-le-feu a été acté dans le Haut-Karabakh entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. Cet accord met fin aux combats menés sur place depuis le mois de septembre et permet aux belligérants de conserver les positions qu’ils occupent.
Le 9 novembre dernier, Nikol Pashinyan, Premier ministre de la République d’Arménie, annonçait sur Facebook avoir « pris une décision difficile », et ce pour « arrêter la guerre du Karabakh », ajoutant « nous nous sommes battus jusqu’à la fin ».
Dès lors, dans le Haut-Karabakh, les populations arméniennes se préparent à l’arrivée des Azerbaïdjanais.
À Kelbajar, dont le passage sous contrôle azerbaïdjanais a été reporté au 25 novembre prochain, les populations déterrent leurs morts. C’est le cas de ce père de famille, qui, de retour du front, vient d’emporter dans sa voiture le cercueil de son fils.
🇦🇲 #Arménie - A #Kelbadjar, les habitants emportent leurs défunts.
« On déterre nos morts, pour que l’histoire ne se répète pas, pour que nos cimetières ne soient pas détruits par les Azerbaïdjanais comme ils l’ont fait par le passé. »
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— SOS Chrétiens d'Orient (@SOSCdOrient) November 14, 2020
« On déterre nos morts, pour que l’histoire ne se répète pas, pour que nos cimetières ne soient pas détruits par les Azerbaïdjanais comme ils l’ont fait par le passé. Moi-même, je viens tout juste de déterrer le cercueil de mon fils. »
Dans le village de Charektar, certains brûlent leurs maisons. C’est le choix d’Arsen, arménien de retour du front, qui met le feu à la maison de sa sœur. « Ils devront construire leurs propres maisons à partir de rien », affirme-t-il.
Le 14 novembre dernier, c’est au monastère de Davidank que les Arméniens faisaient leurs adieux. Ce monastère, fondé dans les premiers siècles, est un haut-lieu de la spiritualité arménienne selon Corentin Clerc, chef de mission de SOS Chrétiens d’Orient en Arménie, qui déplore sa cession à l’Azerbaïdjan.
🔴🇦🇲#Arménie - Le dernier adieu des Arméniens au monastère de #Davidank.
🙏 En grande union de prières avec nos frères arméniens.Plus de photos : https://t.co/l8uOCjW2Ok#UrgenceArtsakh pic.twitter.com/3iDdYcSrCR
— SOS Chrétiens d'Orient (@SOSCdOrient) November 14, 2020
Ermeniler, #Dadivank'ta Azerbaycan'a terkedilecek yüzlerce yıllık kiliseleriyle vedalaşıyor...
Soru: Bu insanlar neden Azerbaycan yönetimi altında yaşamak istemiyorlar?
Toprakları zorla alabiliyorsunuz ama insanların gönüllerini zorla alamıyorsunuz... İşte bütün mesele. pic.twitter.com/R274XHxJeN— Recep Maraşlı (@RecepMarasl) November 13, 2020
Ce monastère serait pour le moment protégé par les forces de maintien de la paix russes.
Vahram Melikyan, the spokesperson of the Armenian Church, says #Dadivank is already under the control of #Russian peacekeepers and is not in danger. Says several clergymen will stay at the monastery and keep it functioning.#Artsakh #NagornoKarabakh pic.twitter.com/ShTiQW2LMY
— Yeghia Tashjian (@yeghig) November 14, 2020
Selon le Kremlin, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev aurait assuré que les églises seraient « protégées par l’État » et que « les chrétiens pourront continuer à les utiliser ».
M.C.